Yahoo Answers is shutting down on May 4th, 2021 (Eastern Time) and beginning April 20th, 2021 (Eastern Time) the Yahoo Answers website will be in read-only mode. There will be no changes to other Yahoo properties or services, or your Yahoo account. You can find more information about the Yahoo Answers shutdown and how to download your data on this help page.

Les limites du développement durable?

A votre avis, quels sont les domaines où il sera impossible, même à long terme, de faire les choses durablement?

Update:

quand je parle de développement durable, je parle de tout ce qui se base sur les 3 piliers social, économique et écologique. Et bien sûr que ça veut dire réduire pas mal de chose (développement ne veut pas dire croissance)

4 Answers

Rating
  • Anonymous
    1 decade ago
    Favorite Answer

    Notre société décrit comme développées les sociétés de consommation. Les autres habitants du monde sont “en voie de développement” ou “sous-développés”. Ainsi, la civilisation de l’automobile, de la télévision et du téléphone portable est considérée comme l’aboutissement logique et inéluctable de toute société humaine. Une nouvelle fois, sous des mots différents, l’homme blanc dévoile son ethnocentrisme. Le développement réellement existant n’est en fait que l’occidentalisation du monde.

    Et le développement durable ? Il sera logiquement compris comme « développement économique inscrit dans la durée », assorti d’une couche de peinture verte passée par les publicitaires pour mieux nous leurrer et nous le faire passer pour écolo. Je vous cite la définition du “développement durable” donné en 2001 par Michel de Fabiani, président de British Petroleum France : “Le développement durable, c'est tout d'abord produire plus d'énergie, plus de pétrole, plus de gaz, peut-être plus de charbon et de nucléaire, et certainement plus d'énergies renouvelables. Dans le même temps, il faut s'assurer que cela ne se fasse pas au détriment de l'environnement.”

    C’est-à-dire : polluer plus en sauvegardant l’environnement. Comme le précise un grand écologiste local second adjoint à la mairie de Lyon : “Le développement durable, c'est concilier la croissance et la protection de l'environnement.”.

    Il a été démontré et re-démontré que plus de croissance économique, c'est nécessairement plus de pollution. La croissance verte, la croissance propre, la croissance soutenable, comme le développement durable, sont des oxymores, c'est-à-dire une juxtaposition de deux mots contradictoires.

    [...]

    Notre niveau de développement économique sous-entend le pillage systématique du reste de la Terre et l'asservissement économique de populations entières. Le niveau actuel de “ surdéveloppement ” des pays riches est déjà insupportable pour la biosphère. Il n'est bien sûr pas réalisable pour les 80 autres % des habitants du globe. D'ailleurs, qui pourraient-ils piller pour devenir à leur tour développés ?

    Je cite Serge Latouche, professeur émérite d’économie à Orsay : “C'est pourquoi le "développement durable", cette contradiction dans les termes, est à la fois terrifiant et désespérant ! Au moins avec le développement non durable et insoutenable, on pouvait conserver l'espoir que ce processus mortifère aurait une fin, victime de ses contradictions, de ses échecs, de son caractère insupportable et du fait de l'épuisement des ressources naturelles... On pouvait ainsi réfléchir et travailler à un aprèsdéveloppement, bricoler une post-modernité acceptable. En particulier, réintroduire le social, le politique dans le rapport d'échange économique retrouver l'objectif du bien commun et de la bonne vie dans le commerce social. Le développement durable, lui, nous enlève toute perspective de sortie, il nous promet le développement pour l'éternité !” Cette critique n'est pas nouvelle : en 1993, Serge Latouche titrait déjà un de ses articles ainsi : “ L’arnaque du développement durable.” Deux ans plus tôt, Nicholas Georgescu-Roegen, le père de la bioéconomie, nous avertissait déjà : “Il n'y a pas le moindre doute que le développement durable est l'un des concepts les plus nuisibles”.

    Alors, on nous répond “ Oui mais le développement dont nous parlons n’est pas le développement économique ou l’occidentalisation du monde, c’est un développement humain ou social, un développement durable, tel qu’il a été défini ”. Le problème est que si vous décidez d’appeler les marteaux “ tenailles ”, et que vous demandez à vos contemporains de vous passer une tenaille en l’appelant marteau, cela ne peut pas marcher. Vous ne pouvez pas vous abstraire du monde dans lequel vous vivez et du sens qu’il donne aux mots. Ainsi, en employant le terme “ développement durable ”, vous ne faites qu’alimenter la mégamachine à détruire l’humanité et la nature.

    Le système possède une capacité extraordinaire à tout récupérer et il se nourrit d’abord de toutes les mauvaises contestations.

    Ni le développement, ni la croissance, dans leur dimension économique, qui est celle entendue communément, ne peuvent être durables, car ils sont LA cause du caractère insoutenable de notre civilisation. “On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui les ont engendrés” disait Einstein, et nous ne pourrons pas aller vers un monde plus écolo en proposant comme remède ce qui fait notre maladie.

    Source(s): (c'est du copié-collé, parce que c'est bien mieux dit : http://www.decroissance.org/textes/dev_en_question... "Le développement durable, c'est tout d'abord produire plus d'énergie, plus de pétrole, plus de gaz, peut-être plus de charbon et de nucléaire, et certainement plus d'énergies renouvelables. Dans le même temps, il faut s'assurer que cela ne se fait pas au détriment de l'environnement." Michel de Fabiani, président de BP France, rencontres parlementaires sur l'énergie, 2001
  • Karl P
    Lv 7
    1 decade ago

    Quand on parle de développement durable c'est pour continuer sur le même chemin productiviste. C'est pour masquer cette réalité que l'on a décidé de parler de développement durable.

  • Opium
    Lv 6
    1 decade ago

    A moyen ou long terme, tous, je crois. En tout cas, si la population humaine continue de croître. Ralentir ne change rien au fait que les ressources sont finies. Dans l'idéal, si nous arrivions à partager équitablement, et ce n'est pas gagné, la part du gâteau de chacun sera de plus en plus petite

  • 1 decade ago

    à partir du moment où l'on construit et utilise qqch qui dépend d'une ressource qui s'épuise.

    A noter durable, n'est pas forcément 100% écolo.

Still have questions? Get your answers by asking now.