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OGM, Nucléaire... quand commencerons-nous à penser au moyen terme, au lieu de réfléchir à court terme?

A long terme, par définition, seules les énergies renouvelables seront renouvelées. Et plus on s'y prendra tôt, plus la transition sera douce. Aujourd'hui on dit déjà que ce serait trop dur de changer, alors même qu'on a toute l'énergie qu'il faut pour développer ces nouvelles énergies.

C'est flagrant, cette logique de faire "au plus rentable, même si c'est dangereux pour l'avenir", c'est la même réflexion que les firmes de produits phytosanitaires qui créent des plantes résistantes aux herbicides les plus féroces: idéal la première année, ça engendre des repousses impossibles à éliminer l'année suivante.

Pensez-vous que les systèmes politiques et économiques actuels peuvent permettre à ceux qui réfléchissent à long terme de développer leurs technologies dans l'intérêt général? Et sinon, comment faire?

7 Answers

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  • Anonymous
    1 decade ago
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    Bonsoir,

    Pour répondre à ta dernière phrase / interrogation : NON.

    Il y a un sérieux problème. Le cerveau humain n'est pas prévu pour penser des milliers d'années en avance, comme c'est nécessaire pour le nucléaire (demi-vie du plutonium 24'000 ans).

    Je vis en Suisse, Ce pays est réputé pour sa lenteur, sa prudence. Le contrats pour les barrages se font pour 80 ans. C'est environ ce qui distingue une personne de son arrière-petit-fils. C'est encore de l'ordre de l'imaginable. Nous avons un cerveau prévu pour tenir compte de nos enfants, petits-enfants, et parfois des arrière petits-enfants.. Mais pas de la génération N°10 ou N° 1000.

    Alors que faire ? Je doute que les facultés cérébrales humaines puissent être modifiées réellement. La logique voudrait alors de ne pas utiliser des technologies qui engendrent des risques au-delà tu petit-fils.

    Facile a dire. Un peu impossible politiquement. Prenons un politicien. Admettons qu'il soit foncièrement honnête. S'il ne défend pas un plan pour les 4-5 ans, une législature, il n'est jamais réélu. Le politicien qui voudrait vraiment se préoccuper des générations futures n'est simplement jamais réélu. C'est humain, on cherche d'abord des solutions à court terme.

    Mais alors, je m'interroge de nouveau, que faire ?. Quelques utopies :

    - on transforme le sénat en académoc, plus besoin d'avoir peur d'afficher ses idées. L'inconvénient majeur d'un tel système serait sa lenteur à réagir à des changements, comme le bouleversement actuel qui donne 28% des intentions de vote aux verts d'Allemagne.

    - On modifie le sénat. Je n'ai appris ni le le grec, ni le latin (un peu, mais j'ai bâché). Le sénat c'est l'assemblée des vieux, des sages. On pourrait élire ces sages sur une durée plus longue qu'une législature, les inconvénients sont les mêmes que dans ma proposition antérieure.

    Franchement, je ne sais vraiment pas ce qu'il faudrait faire. Les royaumes et autres dictatures ce n'est vraiment pas mon truc. Au moins, ce sont des systèmes qui sont (des fois) capables de prendre de décisions pour plusieurs générations. Donc, je ne vois pas un système politique qui tiendrait compte du court, moyen et long terme. Ce soir, je suis pessimiste, ce n'est pas ma nature.

    Au niveau économique cela pourrait être plus simple. Les avantages et inconvénients des OGM ou du nucléaire peuvent être chiffrés. Si on ne met pas sa tête dans le sac. Un économiste est en mesure de prédire un avantage / inconvénient économique. Problème ; l'économiste n'est pas habitué à se préoccuper des "effets secondaires", chômage ou pollution.

    Je crains qu'il n'y ait pas de bonne R à ta Q. Que l'humanité n'est pas encore prête à se sacrifier dans le moyen terme pour ne pas plomber le long terme. J'espère me tromper, je rêve de jeunes rebelles qui vont agir. Mais je n'y crois pas trop. Les humains agissent souvent à midi moins 5. Il est très rare qu'il agissent déjà a 9h.

    Je suis d'un naturel optimiste. Là, j'ai bien de la peine a imaginer une humanité différente, qui se préoccuperait des descendants au-delà du petit-fils ou arrière-petit-fils.

    Source(s): NB : @ sanspart.. : il faut voire le film de Coline Serreau: solutions locales pour un problème global. Je l'ai vu en intégralité sur le net, je suis pas un habitué, je ne le trouve plus. Ce reportage démontre que pour nourrir la planète il y a mieux à faire que la *chimie*. @ Tchernobilou : comme presque toujours je partage ton opinion. Je profite de l'occasion pour te saluer.
  • Anonymous
    4 years ago

    Vous voyez juste!l. a. politique israélienne compte sur le capital sympathie des occidentaux et les américains qui le défendent sans réserves.Leur ideas-set arrogante découle de ce constat.Ils pensent que le temps est en leur faveur pour imposer aux arabes le fait accompli-une profession territoriale totale et irréversible!-

  • Anonymous
    1 decade ago

    Il faut poser la question aux politiques, ce sont eux qui dirigent le monde, et en démocratie représentative, le peuple n'a pas droit à la parole. De toute façon, ils ne voient pas plus loin que leur mandat, et encore mieux, ils ne tiennent pas leurs promesses préélectorales.

    Il serait peut être temps de se battre pour des démocraties directes, ainsi peut être que le peuple changera les choses.

  • 1 decade ago

    Je ne suis pas persuadée que la solution soit dans le développement technologique.

    Avec nos fonctionnements hédoniste et individualiste (on est sur l'"avoir" plus que sur l"'être"), la perspective d'un bénéfice immédiat est plus motivant qu'un bénéfice à long terme (hypothétique et impalpable, comme l'évitement d'un risque).

    Penser à long terme, ce n'est pas naturel. Il faudrait que ce soit instauré dans nos façons de faire. Que ça devienne culturel. Ca nécessiterait un apprentissage sur des dizaines d'années pour que cette façon de penser fasse partie de notre culture. Plus jeune on apprendra, plus facilement on envisagera cette option.

    Un "tiens", vaut mieux que 2 "tu l'auras" . Voila qui résume toute la difficulté de penser à long terme. Il est tellement plus agréable et satisfaisant d'envisager un bénéfice à court terme, palpable très bientôt, alors que le bénéfice à long terme paraitra tellement hypothétique, tellement lointain, tout peut arriver, l'obtention de ce bénéfice peut être remise en question par tellement d'évènements qu'on ne contrôle pas.

    Les risques (nucléaire, OGM, ou autres...) sont invisibles, donc on ne l'intègre pas comme une menace ,un danger immédiat. Si ce n'est pas immédiat, alors on peut voir ça à plus tard, il y a toujours plus urgent. C'est ça le souci : notre perception de l'urgent # de l'important. Quand une catastrophe survient, le danger est là ! On réagit. Ce qui était important devient urgent.

    Instaurer un changement dans nos habitudes (penser à long terme = accepter de s'engager pour une cause dont on ne goûtera soi peut-être pas les bénéfices) est difficile. On est confronté à nos paradoxes et à nos freins (individuels et collectifs).

    Il faut déjà apprendre à poser des objectifs et se dire que chaque jour sera un pas vers cet objectif. Et puis, penser à long terme ça va avec le bon sens et la gestion. Ca aussi, ça s'apprend, ça se cultive. On ne manque pas de cas pratiques qui serviraient cet apprentissage par l'expérience.

    Une fois que le citoyen acceptera de ne plus considérer QUE le court terme, de vouloir recevoir des bénéfices rapidement, alors on aura des politiciens et des économistes capables de penser à long terme, qui eux-mêmes poseront un autre regard sur des solutions innovantes (technologiques ou pas).

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  • Anonymous
    1 decade ago

    ben justement, malheureusement les OGM (meme si je suis contre) sont une réflexion à long terme, aujourd'hui nous 6 milliards, nous serons le double dans 30 ans, avec des villes qui auront poussé, pour loger tout ce monde, des terres arables qui auront diminuer, a cause du phénomene précédent... donc il faut trouver des culture à trés trés haut rendement..

    Tant qu'on se rendra pas compte que a surpopulation est la premiere cause du bordel...

    Il faut arreter toute recherche sur l'augmentation de l'espérance de vie !

  • Anonymous
    1 decade ago

    Quand tu parles de "réfléchir" à court terme, tu es généreux !

    Le monde de l'ultra-libéralisme financier est incapable, par nature, de penser autrement qu'à court terme.

    Seule la puissance publique peut se préoccuper du moyen/long terme et réellement de l'intérêt général, mais ne le fait pas naturellement et laisse trop souvent l'économie libérale prendre les commandes.

    Sur les orientations politiques et la reprise en mains de notre avenir, nous avons encore notre mot à dire ... pendant qu'il est (peut-être) encore temps !

    .

  • 1 decade ago

    Le problème est qu'il fallait le faire il y a 20 ans.

    A cause de la crise financière actuelle et du paroxisme du capitalisme sauvage mondialisé personne ne peut se permettre de passer au tout renouvelable sans prendre de gros risques.

    Les entreprises énergétiques doivent gagner de l'argent pour survivre (passer au tout renouvelable coûte cher et rapporte peu, de plus ça prend du temps de rentrer dans les frais, aucune société n'a les moyens de produire à perte pendant 10 ans). Les entreprises et particuliers utilisant cette énergie n'ont et n'auront pas les moyens de financer ces changements et d'aider les sociétés produisant de l'énergie.

    Les états ont encore moins les moyens de le faire, on rajoute à cela une situation géopolitique particulière où le pétrole vient petit à petit à manquer et devient plus cher (+crise financière et évènements particuliers, mais surtout car il vient à manquer, le reste n'est que prétexte) d'où des coûts énergétiques plus élevés et le début d'un cercle vicieux.

    Si l'opinion publique le demande ou si la survie de notre espèce sur la planète était dangeureusement menacée, les choses pourraient changer très vite, mais il faudra dans ce cas une pression très forte de l'opinion publique ou des évènements catastrophiques meurtrier faisant peur à tout le monde.

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