Qui est prêt à se passer définitivement de café, de thé, d'ordinateur, de portable (Lithium) pour lutter contre le réchauffement climatique?

Ben, c'est l'immense défi du réchauffement climatique … Déjà maintenant, on voit que les gens sont hyper à cran avec la baisse du pouvoir d'achat qui a découlé de la crise. Et le réchauffement climatique pose une équation assez claire : il va falloir revoir nos modes de vie à un moment ou à un autre (il y aura sans doute des innovations technologiques mais sans doute elles ne compenseront pas assez). Et c'est extrêmement difficile car ça touche à pleins d'aspects psychologiques individuels. Et évidemment cela affecte le bonheur, la satisfaction personnelle. Devoir se passer d'une certaine quantité d'objets et de services de consommation auxquels on est habitué depuis tout petit. Il y a tellement d'implications liées au mode de vie tel qu'il est actuellement. P. ex. tu ne peux plus aller faire ton week-end last minute à Barcelone, donc tu ne peux pas mettre de belles photos sur ton Facebook, ce qui va diminuer tes chances de pécho, donc tu vas être malheureux (exemple à la con mais pas faux et y'en a des millions d'exemples comme ça).

Bref, c'est tellement lié à de la psychologie … Y'a 50, 100 ans, tout semblait clair pour améliorer le bonheur de l'humanité : le progrès et la croissance allait amener toujours plus de richesses, en plus on allait développer ça en Asie, en Afrique, et l'humanité allait vivre dans le bonheur de la consommation. Mais aujourd'hui on se rend que ce plan ne marche pas du tout, car il y a une limite quant aux ressources et au capacité de production industrielles et agricoles. Et ça ouvre tout un tas de problèmes progressifs, d'abord sur les migrations vu que des régions comme le Moyen-Orient deviendront inhabitables d'ici un siècle. Puis des problèmes d'écosystème qui vont dysfonctionner, etc. On peut envisager un futur madmaxien d'ici 300 ans où les derniers humains s'entretueront pour vivre en Antarctique, dont les glaces auront fondues et sera le dernier endroit habitable sur terre.

Il y aura une réaction à un moment, ce sera forcé. Mais ce sera tard, car voilà, c'est lié à la psychologie, aux mentalités. C'est un peu comme un fumeur qui va arrêter de fumer une fois qu'il aura fait sa première crise cardiaque, alors qu'il savait très bien qu'il ne fallait de toute manière pas commencer à fumer, mais c'était son plaisir de fumer. Comme de manière générale notre bonheur, notre satisfaction est très liée à la quantité de choses qu'on a le pouvoir de consommer. Ce qu'on fait actuellement est insuffisant, et y'a pas moyen d'améliorer les choses rapidement. Les gens ne vont pas faire l'effort (hormis quelques babas cools) d'eux-mêmes, et si les Etats essayent, tu te retrouves avec 500 millions de gilets jaunes dans les rues. Pour moi, ça ne peut venir qu'avec des nouvelles générations, qui amèneront une nouvelle mentalité. Pour l'heure, on sait que ce sera la merde, mais tant qu'on ne l'a pas devant les yeux … C'est l'humain … On n'arrête de fumer que lorsqu'on a un cancer, on n'arrête de jouer au poker que lorsqu'on est ruiné, on avoue que l'on est alcoolique que lorsque notre femme nous a quitté, etc. etc.

Et perso ben je n'ai pas le courage de faire ce qu'il faudrait faire en regard des générations futures. Comme tout le monde, j'en fait un peu genre trier les déchets, … mais pas assez. Très franchement, je pense que dans les livres d'histoire futurs on sera taxé d'avoir été la pire génération de connards de toute l'Histoire, qui aura causé plus de problèmes aux générations futures que n'importe quelle autre … Mais c'est clair qu'on est devant une situation inextricable car faire les changements nécessaires serait trop abrupt et causerait trop d'agitation sociale. Sans smartphones, on va moins baiser (et même si cet exemple a l'air con il ne l'est pas car on touche à des fondamentaux psychologiques).Ca bougera vraiment quand les générations futures n'auront plus le choix. Là on a encore le choix entre 1) faire un gros effort pour les générations futures 2) faire un semblant d'effort et les laisser débrouiller. Et force est de constater que 2) domine (à l'exception de quelques babas). C'est déjà difficile de faire des efforts pour l'intérêt général actuel, alors pour l'intérêt général futur … Comme la grande majorité, je n'ai pas le courage …

Je veux bien me passer de (...), sauf que dans les exemples que tu cites, rien ne contribue défavorablement au réchauffement climatique. (je suppose cela volontaire de ta part...)

Mais profitons-en pour nommer les vrais responsables

CO2 dioxyde de carbone 70% des GES > toutes nos "saletés"

N2O protoxyde d'azote 16% des GES > agriculture

CH4 méthane 13% des GES > agriculture élevages

HFC, PFC, SF6 gaz fluorés 2% > industrie

Peut-on "se passer" de l'agriculture ?

pourquoi le Thé, j'ai un ami qui va planter 1 ha de thé ! ça pousse sous nos latitudes

Déja pas les entreprises petites moyennes ou grandes , pour ces dernières impossible ! De plus Jupiter veut tout numériser surement dans la perspective d' établir de futures taxes , même pour de simples abonnés

Je n'aurais aucun mal à me passer de ma seule tasse de café quotidienne. Je n'ai pas de portable et je m'en passe très bien.

Les autres êtres vivants ( Plantes et animaux) le font déjà, mais pas les humains. Le danger pour le réchauffement climatique est l'Homme.

A me passer ?

Non

A payer à son juste prix ?

Oui

Pourquoi as tu besoin de déformer mes propos ?

Tiens un libéral macroniste donc Piétineur qui - pléonasme - ne comprend rien à rien.

Première contributrice au réchauffement en Occident : l'agriculture industrielle, productiviste et chimique qui :

- émet l'essentiel du méthane et des NOx, qui sont respectivement DIX fois et TROIS CENTS fois PLUS PUISSANTS que le CO2,

- tue les sols en supprimant ce puits de carbone et en augmentant les émissions de CO2,

- produit pour... EXPORTER avec une BALANCE NULLE ! Le maïs subventionné et irrigué exporté pour nourrir des HERBIvores rapporte juste de quoi IMPORTER le soja empoisonnant les Brésiliens et Argentins. Donc nouvelles émissions par le transport

- demande DIX CALORIES FOSSILES pour en produire une alimentaire,

- sort 90 % des productions d'un territoire quand une ville doit importer autant de hors son territoire (transport).

Commençons donc par pratiquer une agriculture RESPECTUEUSE (bio, permaculture, agroécologie, agroforesterie, etc.), dans une logique d'économie LOCALE et nous aurons déjà réalisé la majorité de notre objectif plus apporté un grand soutien à la préservation des biodiversités (sauvages et cultivées) et à NOTRE SANTE PAR LA REDUCTION DE CAUSES DES 5 GRANDES ALD.

Alors café, thé (100 g par trimestre par personne en consommant quotidiennement, ce n'est rien) ou chocolat pourront toujours être importés.

Pour des ressources minérales comme le lithium, c'est en effet bien plus compliqué. Il faut commencer par utiliser moins de sans fil quand ce n'est pas utile et puiser dans les mines de déchets.

Je te retourne ta question : es-tu prêt à devoir te priver de bien plus, brutalement, sans préparation ni palliatif, en devant lutter contre les autres, tes amis d'hier ?

C'est aujourd'hui et demain que ça se décide.

Grève pour le climat

Marche du siècle

Affaire du siècle

Marches pour le climat

Nous voulons des coquelicots

Changer le système, pas le climat !

+

Vu tes commentaires à Carlène je complète pour nuancer ma réponse

"Certes, mais l'idée de la question n'est pas là Il s'agit ici de noter la contradiction entre confort, envie, ou habitudes individuelles et volonté, globalité et enjeux collectifs. Autrement dit la contribution que chacun est prêt à assumer pour servir une cause."

Là, contrairement à ce que je disais au départ, tu as tout compris : quel effort est-on prêt à assumer ?

On peut résumer par quantité ou qualité ?

Aujourd'hui la majorité veut tout pas cher : quantité.

Si tu consommes moins (de viande, c'est bon pour... ta santé selon les nutritionnistes) tu peux consommer MIEUX (bonne viande) : qualité.

Pourquoi se restreindre à 5 légumes toute l'année et manger des fraises ou des tomates à Noël quand on a la gamme infinie des courges et le coquelet du Pérou (ou les cynorhodons) ?

Que vaut-il mieux, passer ses week-ends sur la route pour faire al queue à disneyland en mangeant des plats industrielles pré-digérés ou acheter bio, local et non empoisonné ?

Changer de vêtement et ipad chaque année ou acheter une machine à coudre ?

Passer son temps devant les sites de streaming (internet = trafic aérien en émission de CO2) ou faire les bourses aux livres ?

Paraître ou être ?

Les objectifs à atteindre sont en gros ceux de nos parents à notre âge (niveau de consommation de 1960/1970) : la préhistoire ? Non, demandez-leur.

Mieux aujourd'hui on a 40 ANS DE PROGRES TECHNIQUES donc en consommant moins on peut faire mieux qu'à l'époque (efficacité énergétique).

Donc le vrai problème n'est pas tant de faire un pas en arrière que de se rendre compte que ce pas est réellement faisable et de son COÜT REEL.

Et personnellement, comme d'autres, je peux aisément faire des concessions sur pas mal de choses et difficilement sur certaines (ordi, car c'est mon outil de travail, pour d'autres ce sera l'auto, des outils mécaniques, etc.). La bonne nouvelle c'est qu'on peut garder d'un côté si on économise de l'autre et qu'il y a possibilité de trouver des alternatives.

on transportait du thé et du café (et beaucoup d'autres choses) bien avant qu'on se déplace en polluant, le problème ici n'est pas lié au produit mais au mode de transport.

pour tout te dire, je suis suffisamment drogué de ces deux produits pour n'avoir aucune intention de m'en passer.

je pourrais me passer de téléphone portable le jour ou mon employeur acceptera de me joindre sur une ligne fixe, actuellement ça n'est pas le cas.... mais mon téléphone est un vieux truc et n'a rien de smart, il me sert à téléphoner, il me donne l'heure, il me sert également de réveil matin... et c'est tout!

pour l'ordi, je suis également accro à internet, mais je m'en sors très bien sans avoir besoin de changer la bête tous les deux ans.

enfin, un mot sur le lithium: je ne doute pas une seconde que ça soit très polluant, je devine que les conditions d'extraction du minerai dans les mines sont très loin d'être cool pour les esclaves qui y travaillent, nous nous devons donc de l'économiser autant que possible mais c'est pas là que se trouve l'essentiel de la pollution au gaz carbonique, consommer plus ou moins de lithium ne changera rien au réchauffement climatique.

surtout de batteries pour les voitures électriques , c est embêtant