Peut on encore gouverner à l'heure des réseaux sociaux ?

Hihi, j'aurais presque pu écrire cet article …

J'aurais juste ajouté l'empressement que ça génère. Il y a quelques temps, il fallait attendre le JT du soir ou le journal du matin. Maintenant, seulement celui qui écrira le plus vite, avec perte de qualité évidemment, sera écouté. On passe très vite d'un sujet à un autre. Trump est vraiment le godfather en la matière. Il dit une connerie puis, le temps qu'on la déconstruise, il aura déjà dit une autre connerie qui aura attiré l'attention

C'est d'ailleurs pour ça que j'écris ici (aussi car tu as la bénédiction de Zara, je vois) car la Q de Zara date d'il y a un jour. Et réfléchir un jour entier à l'heure de la facebookocratie,.. OMG wtf kikoo xptdr !

Après, il faut quand même aussi noter que le phénomène de révolte empreinte de contradictions et d'ignorance n'est pas nouveau. Il se produit en temps de crises et les populistes ont toujours su s'arranger. Hitler avait un ministère de la propagande surdéveloppé pour occuper les médias (cinémas, journaux, …). Les Romains de la République avaient des forums, les tribuns tenaient des discours devant la plèbe (ça faisait office de "JT télé").

Et p. ex. si les réseaux sociaux s'étaient développés dans les années 70, je ne suis pas sûr que J.-M. Le Pen serait passé d'un coup à 30%.

Important est cette perte de confiance en l'expertise. Effectivement, personne ne dira à son serrurier "je peux très bien réparer ma porte aussi bien que toi, je suis un citoyen comme toi alors mon avis sur la réparation des serrures vaut autant que le tien". Mais pourtant s'il est face à un économiste, beaucoup de gens diront que leur avis vaut autant, même s'ils n'ont jamais ne serait-ce que fait un cours d'intro sur les bases.

Les crise provoquent cette défiance, car le porte-monnaie indique que quelque chose cloche. En général les gens se tournent vers des originaux, des gens qui viennent d'autres milieux que ceux dont viennent habituellement les dirigeants. Hitler a eu un parcours d'artiste raté avant de se mettre à la politique ; Trump a essayé pleins de trucs des casinos à la téléréalité en passant par les steaks ; les Romains se sont tournés vers des homines novi ("hommes nouveaux") comme Marius p. ex. En France, il n'y a pas ce personnage semble-t-il. Marine la juriste, ce n'est pas tout à fait ça. Mais il peut surgir de nul part à tout moment tel The Donald, ou l'humoriste Beppe Grillo en Italie.

Après, il faut dire que nos hommes politiques actuels ne sont pas vraiment à la hauteur non plus. Entre ceux qui se reposent dans le confort de leur position voire qui piquent dans la caisse … Ca n'aide pas à contrer le populisme ! Ce n'est pas génial ce qui est proposé aux Présidentielles … Et même s'il y en a un de bon, il souffrira des erreurs commises par ses prédécesseurs. Alors voilà, peut-être qu'il faut être fataliste … Dans la crise des années 30, c'est l'Allemagne qui a fait péter le truc. Ca a tout de même engendré un réveil, un sursaut des élites. Même si on a tendance à un peu trop les sanctifier, les De Gaulle, Churchill, Roosevelt, Adenauer ont eu le mérite de marquer un réveil face à l'obscurantisme ! Mais on va peut-être devoir passer par une phase noire en attendant. Il faut aussi que la crise s'estompe, que les mentalités se fassent à l'idée que le consumérisme des 30 Glorieuses, c'est fini, ce qui ne se fera qu'avec de nouvelles générations.

Les grands esprits se rencontrent, si j'ose dire...

https://fr.answers.yahoo.com/question/index?qid=20...

J'ai tenté une question plus raccourcie :

https://fr.answers.yahoo.com/question/index?qid=20...

Mais non !! Continue le débat. Tu es moins détesté que moi. 😉

Oui